LA NAISSANCE PREMATUREE
La prématurité est définie à partir de la durée d'une grossesse. Une grossesse dure en moyenne 40 semaines depuis le 1er jour des dernières menstruations jusqu'à la naissance. Un bébé né entre 37 et 42 semaines est considéré comme étant né « à terme ».
Tout accouchement se déroulant avant 37 semaines révolues est considéré comme prématuré.
Parmi les prématurés, on peut distinguer trois cas différents :
-La prématurité légère = entre 32 et 36 semaines et 6 jours
-La grande prématurité = entre 28 et 31 semaines et 6 jours
-La prématurité extrême = avant 28 semaines
Le nombre de naissances prématurées ne cesse d'augmenter, aussi bien en Belgique que partout dans le monde.
En 2010, la naissance prématurée concernait 7,9% des naissances en Belgique, le pays le plus touché étant le Malawi avec 18,1% de naissances prématurées et le pays le moins touché, la Biélorusie avec 4,1%.
Source : Arrivés trop tôt : rapport des efforts mondiaux portant sur les naissances prématurées
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LE CHOC DE LA NAISSANCE PREMATUREE
Si un bébé ne naît pas trop loin de son terme et qu'il va bien, il arrive que, sans certains hôpitaux, il soit rapidement séché, placé en peau à peau contre sa maman et recouvert d'une couverture.
Cela a tendance à stabiliser les signes vitaux, notamment sa respiration et sa température. Contre sa mère, il pleure moins et perd moins de chaleur. Le bébé restera sur sa maman pendant que les médecins vérifient si tout va bien et,si c'est le cas, enclenchent les procédures médicales qui ne peuvent attendre.
Dans les autres cas, le bébé est conduit rapidement à l'unité néonatale. Le père n'est pas toujours autorisé à accompagner son enfant.
L'équipe médicale occupe parfois tout l'espace et a besoin de toute son attention pour dispenser les soins requis par le nouveau-né.
Il peut s'écouler entre une demi-heure et deux heures avant que les parents ne soient autorisés à se rendre au chevet de leur bébé. C'est le papa qui, bien souvent, effectue la première visite.
Pénétrer pour la première fois dans une unité de soins intensifs néonatals est une expérience impressionnante. Il faut se laver soigneusement les mains pour éviter de contaminer le bébé. Dans certains services, il faut également porter un masque sur le visage pour les mêmes raisons. Et puis, voir son bébé relié à des machines, être intubé, être dans un incubateur selon le degré de prématurité, est particulièrement traumatisant pour les parents.
La présence des parents est extrêmement importante pour l'enfant si fragile. Elle le rassure,l'aide à se battre et à progresser.
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LES DIFFERENTS SENTIMENTS LIES A UNE NAISSANCE PREMATUREE
Négation, Optimisme,...
A la suite d'un événement traumatisant, le cerveau actionne des mécanismes de défense.
Ils agissent pendant un temps relativement court et peuvent prendre différentes formes:
- L'incrédulité
- Le déni
- Etc...
Les réactions de chacun sont différentes. Certains parents agissent comme si tout était normal, d'autres peuvent être extrêment pessimistes ou à l'opposé, extrêment optimistes (ce qui est plus rare).
La peur
La peur, des tas de peurs...
La première est bien souvent la peur du décès du bébé, viennent ensuite, la peur des complications, la peur de l'immaturité pulmonnaire et des problèmes qui en découlent, la peur des séquelles que le bébé pourrait garder, la peur de l'avenir, d'être incapable de pouvoir faire face à la situation, etc...
Et puis il y a la peur de prendre dans ses bras ce petit bout de chou, si petit, si fragile, de le laisser tomber, de lui faire mal.
Toutes ses peurs sont normales et disparaitront au fur et à mesure que le bébé fera des progrès, si petits, mais tellement importants pour sa survie.
La déstabilisation
Les parents sont complètement déstabilisés.
Soudain leur vie est chamboulée, désorganisée.
Le calme de l'attente de la naissance fait subitement place à un grand ouragan où le timing est le maître mot.
En fonction du degré de prématurité de l'enfant, la mère doit être plus ou moins présente à des moments précis pour s'occuper de son bébé.
Plus rien ne compte que d'être près de son petit bout.
Cette longue période pendant laquelle bébé est en soin, est la plus fatiguante physiquement et psychologiquement.
La culpabilité
Ce sentiment est très fréquent chez la maman ayant accouché avant terme.
Elle s'interroge sur les causes de cette naissance prématurée, elle ne comprend pas.
Elle se sent responsable et se remémore sans arrêt les derniers moments de sa grossesse pour trouver une réponse, un signe.
Elle se demande ce qu'elle a pu faire ou ne pas faire pour tout tourne mal.
Elle ne cesse de se culpabiliser, et finit par mettre l'accent sur certaines choses qu'elle a fait ou pas pour justifier sa responsabilité dans la naissance prématurée de son bébé.
Le papa se sent également coupable. Coupable de ne pas avoir été assez présent, de n'avoir pas vu les signes annonciateur chez son épouse/sa compagne, etc...
Certains parents se sentent parfois coupable d'avoir des pensées de mort envers leur bébé, de le trouver pitoyable ou tout simplement de ne rien ressentir à son égard alors qu'ils seraient censés l'aimer.
Une aide psychologique est parfois nécessaire pour arriver à surmonter ce sentiment de culpabilité.
L'ensemble de ses sentiments, liés à une grande tristesse risquent de voir le parent sombrer dans la dépression.
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